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DE REGLES
Il y a
les règles légales (lois sociales) :
elles sont inscrites dans le code civil et le code pénal et bien
sûr : « nul n’est censé ignorer la loi ».
La
réglementation des accueils collectifs de mineurs fait partie de ses
règles qui sont non négociables.
Il y a
les règles légitimes : elles font parties du règlement interne
d’une structure. Ce sont les règles de vie. C’est un cadre de
fonctionnement que l’on va énoncer afin de garantir à chacun un
espace de liberté au sein des contraintes liées à la vie collective
et à l’environnement. Ces règles peuvent être également écrites et
facilement modifiées en cas de besoin.
Un
animateur (référent du groupe), dans les premières heures de son
centre, doit impérativement travailler avec son groupe sur les
règles de vie (il aura au préalable, en réunion d’équipe, élaboré
les points négociables et non négociables : l’équipe
pédagogique doit s’accorder. Même si chacun a son propre style,
chacun doit respecter le cadre et le fonctionnement défini pour
l’organisation du centre).
On appelle
ce temps d’activité avec le groupe « moment fondateur du groupe »
car il va matérialiser sa naissance. L’animateur va construire avec
son groupe un système de repères lors d’un moment formel.
Ce n’est
sûrement pas du temps perdu ! |
Ces règles de vie, aussi appelées
charte, doivent être
élaborées en
concertation avec les mineurs (en considérant leurs objectifs, leurs
attentes dans la mesure où ils correspondent au cadre non négociable
et aux contraintes de l’environnement),
simples/claires et adaptées,
comprises et
admises (pour qu’elles soient respectées),
appliquées à
tous, de façon identique et permanente,
rappelées à
tous en terme positifs (elles sont un allier au fonctionnement d’un
groupe),
évaluées
avec le groupe lors de moments de régulation (un réajustement est
peut-être nécessaire. Elles sont peut-être inadaptées, trop
nombreuses, trop vagues…). |
Il
existe aussi des règles implicites au sein des groupes
(exemple : type d’humour, de contacts, de vocabulaire…). Face à ces
de règles, l’animateur doit être vigilant : il ne faudrait pas que
ces règles marginalisent une ou plusieurs personnes qui ne les
respecteraient pas. Chacun dans un groupe est différent, avec ses
propres limites, et son cadre de références.
|
L’animateur
doit réfléchir à la sanction qu’il va donner pour
:
-
respecter la personne à qui elle est destinée (elle n’est ni
blessante, ni vexante, ça n’est pas une corvée, un châtiment
corporel ou une privation. Parfois on veut juste se faire
respecter en « marquant le coup » parce qu’on se sent débordé et
qu’on a peur que son autorité ne soit pas reconnue. Cela nous
amène souvent à choisir une sanction de manière affective sans
mesurer les conséquences pour la personne) ;
-
que
celle-ci soit proportionnelle à la faute commise (gravité) ;
-
que
celle-ci soit justifiée, expliquée par celui qui la donne à
celui qui la reçoit ;
-
que
celle-ci soit juste, appliquée de façon identique dans des
circonstances semblables.
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La sanction
Elle intervient lorsqu’une
personne a transgressé une ou plusieurs règles. C’est l’animateur
qui détermine la sanction ; celle-ci a pour but de faire comprendre
sa faute à la personne et lui permettre ainsi de réintégrer sa place
dans le groupe. |